
Aujourd’hui, les différences sont vues comme des défauts, contrairement à ce qu’on m’a dit quand j’étais enfant… Des homosexuels se faire crier des choses que je ne peux répéter. Des handicapés mentaux se faire traiter d’ortho. Des pauvres se faire traiter de robineux. Des Musulmans se faire crier de retourner dans leur pays. Des Allemands se faire traiter de maudits nazis. Des Noirs se faire dire qu’ils n’étaient pas les bienvenues ici. Des minces se faire traiter d’anorexique. Des gens m’ont dit qu’aujourd’hui, on accepte tout le monde tel qu’il est. On m’a fait croire que partout dans le monde les gens s’en foutaient, des différences. Qu’ils devraient partir de ma tête aussitôt qu’ils sont arrivés. Mais ils m’ont laissée là et m’ont répété que les mots ne sont que des mots.

Ces adultes m’ont vu pleurer de douleur, de peur et de rage. Ces mots, qui étaient supposés se poser doucement dans mon oreille et mourir sans qu’on ne s’en rende compte, m’ont détruite tant leur poids était pesant. À coup d’insultes, je me suis fait lapider. Des mots qui volent et qui tombent sans faire de dommages, comme les feuilles à l’automne.Įt pourtant j’ai sentis ces mots comme des pierres. Que jamais aucune insulte ne m’atteindrait parce que ce ne sont que des mots lancés en l’air. Qu’ils n’avaient aucun poids, presque qu’aucune signification. On m’a souvent dit que les mots n’étaient que des mots. On est jaloux de n’importe qui et de n’importe quoi. On fait semblant de pardonner parce que nous sommes des êtres rancuniers. Pourtant, on cherche toujours un petit défaut aux personnes qui nous entourent. Que la jalousie n’a pas sa place dans une relation saine parce qu’on doit se faire confiance. Que le pardon était une chose indispensable. Et pourtant, quand il a décidé de partir, j’ai pleuré jusqu’à ce que je perde toutes mes forces.ĭans mes cours d’éthique, on m’a appris que les relations étaient basées sur la confiance. Quand j’ai eu mon premier amoureux, je croyais encore qu’amour signifiait toujours. Quand je me réveillais, j’étais déçue d’être encore moi. Le soir, alors que j’étais censée dormir, je regardais les étoiles et je faisais le souhait de me réveiller en étant une princesse en compagnie de l’homme ma vie. Je croyais que les princesses existaient vraiment.

Ces contes m’ont fait miroiter l’amour éternel.

Et tous ces «Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants». Blanche-Neige qui ressuscite grâce au baiser de son preux chevalier. Cendrillon qui trouve son prince charmant en enfilant un chausson de verre. Quand j’étais jeune, ma mère me lisait plein d’histoire de princesses.
Unde pot vedea seriale online gratis tpu plus#
Peu à peu, tes amis de la maternelle deviendront des connaissances à qui tu n’adresseras plus la parole.

On nous dit que les amis, c’est pour la vie… Et rendu en première année, déjà, les gangs se divisent. On nous oblige à se prendre par la main pour créer des liens. Mais non! À la maternelle, on nous apprend à être ami avec tout le monde. Pourquoi on ne nous apprend pas dès la maternelle ce que la vie nous réserve? Il me semble que ça ferait moins mal de savoir que la vie, ce n’est pas toujours rose, au lieu que ça nous explose en pleine face.
